La Poste émet un timbre et une mini-feuille de la série Poste aérienne, qui commémorent le centenaire de la 1ère liaison aérienne entre Casablanca et Dakar.
Le 1er juin 1925, la première liaison aéropostale Casablanca-Dakar est engagée.
Cette étape inédite participe à l’organisation de la ligne aérienne commerciale entre la France et l’Amérique du Sud via l’Afrique du Nord, ligne élaborée par l’industriel et avionneur Pierre-Georges Latécoère dès 1917. Si les liaisons aéropostales régulières entre Toulouse, Barcelone, puis Rabat et Casablanca au Maroc, fonctionnent régulièrement, la légitimité commerciale de « La Ligne » passe par un prolongement jusqu’au Sénégal. En mars 1925, les repérages sont finalisés, les cinq aéroplaces sont prêtes sur un parcours de 2 760 km entre Casablanca et Dakar.
Deux appareils vont assurer cette liaison : le Breguet XIV n°161 immatriculé F-AEEL, de Casablanca à Agadir, puis le Breguet XIV n°217 immatriculé F-AFEJ, d’Agadir à Dakar ; ils sont accompagnés d’un Breguet de secours – une précaution exigée par Didier Daurat, le directeur d’exploitation des Lignes aériennes Latécoère. Le pilote Émile Lécrivain et le mécanicien Jean Lavidalie forment l’équipage choisi pour transporter le courrier. Ils sont secondés par les pilotes Georges Drouin et Edmond Lassalle. Malgré de multiples péripéties mécaniques, le courrier arrive le 3 juin ; le vol retour aura lieu du 6 au 8 juin : « La Ligne » est désormais prolongée jusqu’à Dakar et deviendra régulière.
L’administration des Postes, qui a encouragé cette nouvelle liaison aéropostale, a devancé son succès par la publication d’un décret daté du 28 mai 1925 fixant les surtaxes aériennes applicables aux correspondances entre la France et Dakar. En reconnaissance de son engagement pour l’aviation commerciale française, PierreGeorges Latécoère sera fait commandeur de la Légion d’honneur le 23 août 1925. ■
Laurent Albaret - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Internationale 250g
La Poste émet un timbre illustré par la place de la Cathédrale de Colmar, avec une vignette attenante sur laquelle figurent des spécialités alsaciennes, à l’occasion du 98e Congrès de la FFAP.
Le timbre représente la place de la Cathédrale avec à gauche les habitations à colombages et à droite la Collégiale Saint-Martin. La vignette attenante met à l'honneur trois spécialités boulangères d'Alsace : le kouglof, le mannele, et le bretzel.
Avec ses hautes maisons à pans de bois vivement colorées que soulignent les balcons fleuris, Colmar est un joyau qui séduit par son homogénéité conjuguée à la diversité de son centre historique. En 2025, Colmar accueille le 98e congrès de la Fédération française des associations philatéliques comme le rappelle la vignette attenante au timbre. Celle-ci évoque un autre trésor régional : les spécialités gourmandes, de l’emblématique kouglof aux petits pains d’épice en passant par les bretzels.
Le vieux Colmar s’organise autour de la collégiale Saint-Martin, édifiée au XIIIe siècle, œuvre majeure de l’architecture gothique en Alsace, et se découvre en flânant au gré de ses ruelles. On ne se lasse pas d’admirer les bâtisses médiévales à colombages souvent décorées d’enseignes dont les plus anciennes datent du XVe siècle. On navigue aussi sur les canaux de la Petite Venise et on déambule dans le quartier des Tanneurs aux originales habitations en hauteur, dont les greniers servaient à faire sécher les peaux.
Les édifices racontent l’époque de l’origine de la puissance économique de la cité.
Au premier étage du Koïfhus, plus ancien bâtiment public de Colmar (1480), des vitraux aux armes des villes de la Décapole évoquent cette puissante ligue qui réunit de 1354 à 1679 dix villes libres alsaciennes au sein du Saint-Empire romain germanique. La maison Pfister (1537) ou encore la maison des Têtes (1609), de style Renaissance allemande, comme tant d’autres maisons bourgeoises de Colmar, témoignent de la prospérité des marchands colmariens.
On vient de loin pour contempler le bouleversant retable d’Issenheim, trésor du musée Unterlinden. Ce chef-d’œuvre de Grünewald, l’un des plus grands peintres allemands de la fin du XVe siècle, déroule sur huit panneaux des scènes peuplées d’anges multicolores, de monstres féroces et surtout d’une crucifixion saisissante de réalisme.
Aux yeux de certains, Colmar serait la plus alsacienne des villes d’Alsace. Nous vous laissons juge… Cette ville, en tout cas, respire pleinement l’âme alsacienne. ■
Fabienne Azire - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
La Poste émet un carnet de douze timbresposte, illustré par des fleurs brodées en trompe-l’œil.
Les timbres fleurs brodées s’inspirent de l’œuvre du brodeur Ugo Lo Monaco, médaille d’or de l’Exposition Internationale des Arts et Techniques de Paris en 1937.
Son petit-fils Gérard Lo Monaco, créateur et illustrateur, réinterprète dans cette série les motifs des broderies d’après douze compositions conservées et issues de ses archives. Il offre, grâce à l’apport de la couleur, un regard artistique sur ce savoir-faire de la haute couture française. ■
Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g
Camille Flammarion est né le 26 février 1842 à Montigny-le-Roi. D’origine sociale très modeste, cet apôtre de la science travailla sa vie entière à répandre dans toutes les couches de la société sa passion de l’étude et de l’observation des phénomènes de la nature.
En 1858, il entre au Bureau des calculs de l’Observatoire de Paris, attiré par la perspective d’y découvrir les merveilles du ciel. Mais ce prestigieux établissement ne s’occupe que de mécanique céleste et nullement d’astrophysique. Déçu, il le quitte en 1862 alors qu’il publie son premier ouvrage, La Pluralité des mondes habités.
Mais Flammarion n’oublie pas les astronomes amateurs chez qui ses ouvrages (plus de 50, dont L’Astronomie populaire en 1880, son œuvre maîtresse) ont éveillé bien des vocations. En 1883, il fonde un grand observatoire dans une belle propriété à Juvisy-sur-Orge.
En 1887, il réunit un groupe d’amis de la science et crée avec eux la Société Astronomique de France, bientôt dotée, en plein Quartier latin, d’un observatoire populaire ouvert à tous. La revue L’Astronomie en devient le bulletin mensuel, diffusé dans les cinq continents. Flammarion, après en avoir été le premier président, en reste le secrétaire général jusqu’à sa mort, le 3 juin 1925. Gabrielle, sa seconde épouse, reprendra le flambeau et continuera son œuvre.
Encore au XXIe siècle, « l’esprit Flammarion », subtil alliage de rigueur scientifique, de désintéressement, d’enthousiasme et de foi en l’avenir, anime toujours la Société Astronomique de France.
Dans le cadre du comité « Flammarion 2025 » créé pour les célébrations du centenaire de la mort de Camille Flammarion, hommage est rendu ici à cet astronome et vulgarisateur scientifique français. ■
Société Astronomique de France - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Internationale 100g
La Poste émet un timbre à l’occasion de la conférence des Nations Unies sur l’Océan qui se déroulera à Nice du 9 au 13 juin.
En accueillant la troisième Conférence des Nations unies sur l’Océan (UNOC-3) en juin 2025, la Ville de Nice est au centre de la scène internationale pour l’avenir de la biodiversité marine. A l’heure où les océans subissent une pression sans précédent à la pollution plastique, à la surpêche, à l’exploitation minière des fonds marins, la mobilisation de la communauté internationale est plus urgente que jamais.
L’océan est le poumon bleu de notre planète, régulateur du climat et source de vie pour des milliards d’êtres vivants. Face aux menaces qui pèsent sur lui, il est temps de passer de la prise de conscience à l’action.
Nice, la ville verte et bleue de la Méditerranée est le cadre idéal pour repenser notre relation à l’Océan.
Nice doit être le point de départ d’un engagement collectif renforcé, pour un avenir où l’économie bleue et la préservation de la biodiversité avancent de concert.
Ce sommet vise à renforcer la mise en œuvre de l’objectif de développement durable 14 (ODD 14) sur l’environnement marin, avec trois priorités, afin d’aboutir à un projet d’accord ambitieux :
- Œuvrer à l’aboutissement des processus multilatéraux liés à l’océan pour rehausser le niveau d’ambition pour la protection de l’océan ;
- Mobiliser des financements pour l’ODD14 et soutenir le développement d'une économie bleue durable ;
- Renforcer et mieux diffuser les connaissances liées aux sciences de la mer pour une meilleure prise de décision politique.
Les Accords de Nice (Nice Ocean Action Plan), composés d’une déclaration politique et d’une liste d’engagements volontaires de la part des parties prenantes, seront adoptés à l’issue des discussions internationales menées lors de la conférence.
Grande puissance maritime, la France possède le deuxième plus grand domaine maritime au monde en superficie avec 11 millions de km2 composé en grande majorité des territoires d'outre-mer (97%) et se veut leader de la préservation du climat.
Le tourisme durable, qui respecte les équilibres marins et les littoraux, est un positionnement stratégique incontournable pour la France et ses villes littorales.
La Ville de Nice entend montrer l’exemple au monde entier en intégrant ces préoccupations dans son développement et s’adapter aux nouveaux défis de l’océan.
Ce sommet n’est pas seulement une réunion diplomatique : c’est une opportunité historique de mettre en œuvre des solutions concrètes. Face à l’urgence, la parole doit se traduire en engagements fermes et en actions concrètes, chacun faisant partie des solutions. Ce patrimoine foisonnant que nous offre le monde marin est un trésor à léguer aux générations futures. Protéger l’océan, c’est protéger l’avenir. ■
Ville de Nice - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Internationale 100g
La Poste émet un timbre à l’effigie d’Alexandre Grothendieck considéré comme l’un des fondateurs de la géométrie algébrique moderne. Il est reconnu comme l'un des plus grands mathématiciens du XXe siècle, que ce soit par son génie ou ses réflexions sur son temps. La médaille Fields lui a été décernée en 1966.
Alexandre Grothendieck (1928-2014) est considéré comme l’un des fondateurs de la géométrie algébrique moderne. Il a laissé une empreinte considérable dans les mathématiques dont il est l’une des figures les plus importantes et les plus singulières également. Il a accompli une œuvre immense, explorée aujourd’hui par les spécialistes en mathématiques fondamentales. Son nom sert aussi de référence aux écologistes pour dénoncer les dérives de la science.
L’histoire de Grothendieck commence à Berlin en 1928. Son père, un juif russe, est anarchiste et militant. Sa mère, anarchiste pareillement, est issue d’une famille protestante de Hambourg. Son enfance est dès le début marquée par la montée du nazisme, la guerre d’Espagne et un séjour en camp d’internement français.
Sorti miraculeusement indemne des persécutions antisémites après la chute du Troisième Reich, sa passion des mathématiques et sa persévérance le conduisent au cœur de l’émulation intellectuelle de son temps. En moins de quinze ans, il révolutionne les mathématiques qui ne seront plus jamais les mêmes après son passage. Alors qu’il est parvenu au faîte de sa gloire, la guerre du Vietnam réveille son antimilitarisme, suscite son engagement écologiste et sa critique des technosciences, l’isolant progressivement des cercles académiques.
Grothendieck termine sa carrière à l’université de Montpellier et prend sa retraite en 1988. Il coupe progressivement les ponts avec la société et choisit comme refuge un village de l’Ariège où il finit par vivre en reclus, obsédé par la question du Mal sur terre. À sa mort en 2014, des dizaines de milliers de pages sont recueillies dans sa maison, fruit de plus de vingt ans de labeur. Elles restent à découvrir. ■
Gérard Dôle - Tous droits réservés.
Affranchissement pour Lettre Verte 20g