Bavière
Brunswick
Mecklembourg
Oldenbourg
BADE
Napoléon 1er fit de cette province un grand-duché en 1806, lequel fut rattaché à l'Empire allemand en 1970.

On retrouve les premières marques postales datant de la Confédération du Rhin en 1860. Après la défaite de Napoléon en Russie, le pays se rangera aux côté des Alliés, ce qui lui valut au congrès de Vienne de garder ses frontières.



Un soulèvement en 1848 força le Grand-Duc à quitter le pays. Il y revint en août 1849, grâce à l'intervention prussienne. En avril 1850, la Prusse et l'Autriche &excite;tablirent une union postale dans laquelle le grand-duché é tait inclus. Les timbres du grand-duché cessèrent d'être émis en 1871 lorsqu'il fut intégré à l'Empire allemand. Une nouvelle série fut émise en 1872.


BAVIERE
C'est en 1808 que le royaume de Bavière récupère sa poste jusque là gérée par les Tour et Tassis. Des réformes sont alors entreprises pour un service public apprécié des sujets du royaume. En 1841, par exemple, des boîtes aux lettres sont installées dans les principales villes du pays. De telles réformes vont de pair avec l'accroissement du courrier, tant et si bien qu'on en arrive à réclamer une simplification du système.

L'expérience menée à bien par d'autres pays comme la Grande-Bretagne, la France, les cantons suisses avec leurs timbres encouragent les Bavarois à posséder les leurs, même si cela ne passe pas par la taxe unique, un remaniement profond auquel les autorités ne semblent pas vouloir sacrifier. Les lettres seront donc toujours taxées en fonction du poids et de la distance à parcourir.



En février 1849, la décision est prise de créer plusieurs timbres pour répondre aux tarifs les plus usités : le 1 Kreuzer correspond à l'affranchissement d'une lettre de 16 grammes dans l'arrondissement local, au-delà de 12 milles (1 mille : 7,42 km), il en coûtera 3, etc.
La gravure du poinçon est confiée à un dénommé Haseney, quant à l'impression du timbre, c'est l'imprimerie de l'université de Munich qui en a la charge.
La première planche, confectionnée avec 180 petits clichés mobiles en cuivre, donne des signes de fatigue apràs 2 000 passages. Une seconde planche est confectionnée, en laiton cette fois, et les clichés sont fondus ensemble. Cette nouvelle planche est mise en service en mai 1850.
Bien que retiré de la vente aux guichets en octobre 1851, le Schworzer Einser (le Un noir) comme l'appellent les collectionneurs allemands, reste valide pour l'affranchissement jusqu'en août 1864.
Cette longévité va lui permettre d'être revétu de nombreux types d'oblitérations, une caractéristique qui lui vaut d'être recherché et collectionné par de nombreux amateurs outre-Rhin.

BRUNSWICK
Le Brunswick conquis en son temps par Charlemagne devint un véritable duché aux environs de l'an 1000. Au milieu du XVIe siècle, des dissensions dans la famille régnante conduisirent à sa séparation en deux branches : les Brunswick-Lunebourg d'un côté et les Brunswick-Wolfenbeutel de l'autre. Cette situation généra un climat de guerre conflictuelle entre les deux clans jusqu'en 1638 où, finalement, les « Lunebourg » l'emportèrent.

À la chute de l'empire français, le duché de Brunswick est reconstitué, c'est un assemblage de petits territoires éclatés dans la partie méridionale du royaume de Hanovre.
Le duché intègre en 1866 la Confédération de l'Allemagne du Nord créée par Bismarck participe également à la guerre de 1870 aux côtés des Prussiens. S'ensuivent alors des problèmes de succession : lors du décès du duc Guillaume Ier en 1884, la succession aurait dû être recueillie par le duc anglais de Cumberland. Bismarck ne le voyant pas de cet œil, nomma un régent, le prince Albert de Prusse. Le même problème se représenta à la mort de ce dernier en 1906. Le duc de Cumberland proposa alors de renoncer à ses droits pour installer son fils mais devant son refus de reconnaître l'annexion du Hanovre par la Prusse, le Kaiser Guillaume Il nomma un nouveau régent, le duc Jean-Albert de Mecklemeburg-Schwerin.
En marge de ces dissensions politiques, cela n'empêcha pas le Brunswick d'adopter ses premiers timbres en janvier 1852, en même temps que les Tour & Taxis et cinq jours avant Oldenburg.




MECKLEMBOURG

Le Mecklembourg est une région septentrionale d'Allemagne, au nord du Brandebourg et à l'est de la pointe du Holstein. Cette région, baignée par la mer Baltique, est aujourd'hui administrativement rattachée à la Poméranie occidentale pour former un grand land qui porte leurs deux noms.
Le nom de Ia région vient d'un grand château, « Mikla Burg », « la grande forteresse ». Ce château est érigé par des Obodrites, qui consolident leurs positions dans cette zone au Xe siècle, entre les villes de Schwerin et Wismar. Nait ainsi la maison de Mecklembourg. Comme elle est conséquente, cette maison est divisée en plusieurs branches, qui forment des principautés. La branche principale est élevée au rang de duché en 1347, alors qu'elle fait partie intégrante du Saint-Émpire Germanique.
En 1358, la maison de Mecklembourg s'agrandit en achetant le comté de Schwerin. Cette branche restera la principale, aux côtés de trois autres : Mecklembourg-Strelitz, Mecklembourg-Werle et Mecklembourg- Güstrow.
En 1815, après la défaite de Napoléon, le congrès de Vienne élève le statut du Mecklembourg-Schwerin et le Mecklembourg-Strelitz, qui deviennent des grands-duchés. lls forment alors des États libres, dirigés par leur grand-duc respectif. C'est ce statut de relative autonomie qui permet la naissance d'une philatélie propre.

À partir de 1856, le grand-duché de Mecklembourg-Schwerin émet ses timbres, huit en tout, de format carré. Le motif est le blason du grand-duché, contenant une tête de taureau. La première série, composée de trois valeurs, est non dentelée. Les émissions suivantes seront quant à elles percées en ligne. La plus grande originalité du grand-duché réside dans les trois timbres à 1 shilling : il s'agit en fait d'un mini-bloc de quatre timbres à 1/4 de shilling chacun. Chaque quart peut ainsi être découpé pour couvrir les tarifs inférieurs au shilling. Les timbres sont éférencés et cotés en entier et en quart.


De 1856 à 1864, ces timbres sont utilisés aussi dans le grand-duché voisin du Mecklembourg-Strelitz, avant que ce dernier n'émette ses propres timbres. ll s'agit d'une série de six valeurs imprimées en relief, représentant un blason couronné sans motif. Les timbres sont percés en ligne.



Au 1er janvier 1868, les deux grands-duchés entrent dans la Confédération d'Allemagne du Nord. Leurs timbres cessent d'être utilisés au profit de ceux de ladite confédération, pour quatre ans. lls sont remplacés le 1er janvier 1872 par ceux de l'Émpire allemand.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale est créé, par les forces soviétiques d'occupation, le land de Mecklembourg. ll disparaît au gré de la réforme territoriale de 1952, menée par Ia République Démocratique d'Allemagne, qui le coupe en trois districts. Les territoires sont réunifiés et le land actuel est créé le 3 octobre 1990, lors du processus de Ia réunification allemande.

OLDENBOURG

Odenbourg est une ville allemande, appartenant aujourd'hui au land de Basse-Saxe, entre Brême, à I'est, et Groningen, aux Pays-Bas, à l'ouest. Autrefois, Oldenbourg était la ville centrale d'un duché qui englobait les territoires environnants, ce qui lui offrait une ouverture sur les côtes de laMer du Nord. Ce duché contrôlait aussi l'île de Wangerooge, au large des côtes du Duché, le territoire d'Eutin, plus au nord, ainsi que l'enclave de Birkenfeld, bien plus au sud, entre la Moselle et le Palatinat.
La ville d'Oldenbourg est fondée au Moyen-âge et prospère grâce à sa position sur le fleuve Hunte et surtout sur la route commerciale entre les villes de Jever et Ia puissante ville de Brême.
À partir du XIIIe siècle, les comtes d'Oldenbourg commencent à conquérir les territoires alentours par de multiples conflits armés. Petit à petit, la ville s'accroit au nord et à l'ouest.
En 1448, le comte Christian d'Oldenbourg devient roi du Danemark. De ce fait, bien qu'éloignée géographiquement du Danemark, Oldenbourg devient province danoise.
La ville continue de s'accroître et le droit de péage sur les navires passant le long du Weser assurent à Oldenbourg une belle prospérité économique.
En 1773, la domination danoise prend fin ; le territoire est cédé à la Russie en échange du duché de Holstein.
En 1777, le territoire d'Oldenbourg devient un duché. En 1803, le recès d'Empire l'accroît de la principauté de Lubeck ainsi que des territoires de Wildeshausen, Vechta et Cloppenburg, afin de compenser l'abolition du droit de péage des navires, qui sera effective en 1820.
Occupée par Napoléon 1er de 18l0 à 18l4, Oldenbourg devient durant ce temps le département des Bouches-du- Weser : l'empereur a pour but de renforcer son contrôle de cette façade maritime.
Libérée du joug français après la défaite de Napoléon à Leipzig, la ville et les territoires qui en dépendent sont élevés au rang de grand-duché par le congrès de Vienne, statut qu'elle conservera jusqu'en 1918.



En 1852 apparaissent les premiers timbres spécifiques à Oldenbourg. II s'agit de quatre timbres carrés non dentelés représentant les armoiries du duché. Ce motif est repris pour deux autres séries, parues en I858 et 1860, cette fois-ci dans un format rectangulaire.



Une dernière série est émise en 1862, comprenant trois valeurs. Les armoiries sont cette fois-ci au centre d'un médaillon imprimé en relief. Les timbres sont percés en lignes, de façon serrée. Ces timbres sont réémis en 1867 avec un perçage en ligne plus large.



En 1868, le grand-duché ne jouit plus de son indépendance et se voit englobé par Ia Confédération de l'Allemagne du Nord. Dès lors, les timbres de la confédération ont cours.
Quatre ans plus tard, Oldenbourg est intégré à l'Empire allemand, dont les timbres remplaceront ceux de la confédération.
