Ephéméride
Judicaël
17 décembre

Il régna sur la Bretagne à partir de 632. En 636, saint Eloi lui fit rencontrer à Clichy, près de Paris, le roi Dagobert pour signer un traité de paix entre Bretons et Francs. Hommage de saint Judicaël à Dagobert Ier, BNF, base MandragoreDeux ans plus tard, il laissa son trône et se fit moine pour les 20 dernières années de sa vie.

Judicaël était le fils de Judhaël, roi de la Domnonée, un royaume qui occupait alors le nord de l'Armorique. saint Judicaël, photo MKA la mort de Judhaël, vers 605, Judicaël, pourtant le fils aîné et l'héritier, préféra se retirer au monastère Saint-Jean de Gaël que saint Méen venait d'ériger. Il quitta cependant le monastère pour prendre la direction du royaume de Domnonée. Pendant vingt ans, il gouverna le royaume avec autorité et sagesse. Ses qualités de diplomate lui permirent de régler des différends avec le roi Dagobert et de conclure avec lui une alliance. Cela fait, il décida d'abdiquer de nouveau et de reprendre la vie monacale.

Source Hérodote

27e jour du mois de frimaire dans le calendrier républicain français, officiellement dénommé jour du liége.

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25e jour du Sagittaire.

Prénoms du jour

Bonne fête aux Judicaël et ses féminins Judicaële et Judicaëlle.
Gaël, ses diminutifs masculins Gaëlic et Gaëlig, et ses formes féminines Gaëla, Gaëlane, Gaële, Gaëll, Gaëlla, Gaëllane et Gaëlle.
Et aussi aux Begge, Briac, Brian et ses formes masculines Brayan, Brayane, Brayann, Briand, Bryan et Bryann, et féminines Briana, Brianna, Brianne et Bryana.
Daniel et ses variantes et diminutifs trés nombreux, tant masculins que féminins.
Wivine, Yolande et ses variantes féminines Yola, Yolanda, Yolane et Yolette, et masculines Yolan et Yoland.

Événements

  • 1398 : Tamerlan triomphe à Panipat
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    Le Turc Tamerlan remporte à Panipat, prés de Dehli, une victoire sur le sultan local, Mohammed Toughklak. Il saccage Dehli et s'en retourne dans sa province de Transoxiane, en Asie centrale, avec un énorme butin...

  • 1791 : Vote du Bill of Rights
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    Peu aprés l'entrée en fonction du premier président de la République américaine, Georges Washington, le Congrés ajoute à la Constitution des États-Unis d'Amérique dix amendements relatifs aux droits individuels. C'est la Déclaration des Droits (en anglais Bill of Rights). Elle est publiée le 17 décembre 1791. Il y a déjà eu un précédent avec le vote d'une premiére Bill of rights par le Congrés de la colonie de Virginie, le 12 juin 1776, à l'initiative d'un certain George Mason. L'expression elle-même dérive de l'acte agréé par le roi d'Angleterre Guillaume d'Orange en 1688.

    Le Bill of Rights comporte dix articles trés courts, inspirés d'assez loin par les 17 articles de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. Parmi ces dix articles ou amendements, le deuxiéme et le quatriéme posent d'une part le droit pour chacun d'être armé en vue de pouvoir s'associer à une milice de défense, d'autre part le droit pour chacun d'assurer sa sécurité et celle de ses biens. En vertu de ces deux amendements, les Américains peuvent librement acheter des armes et s'en servir sous le motif de légitime défense...

  • 1837 : Incendie du Palais d'Hiver
  • À Saint-Pétersbourg, dans le Palais d'Hiver, des poêles qui chauffent à plein régime mettent le feu aux boiseries de la salle Pierre 1er. L'incendie va ravager l'édifice pendant trente heures malgré l'intervention de 6 000 pompiers et grenadiers qui pompent l'eau de la Néva.

    Les œuvres d'art du Palais d'Hiver sont heureusement sauvées pour la plupart. Dans l'urgence, on s'est généralement contenté de les jeter dans la neige.

    Sitôt aprés le drame, le tsar Nicolas 1er lance la construction d'un nouveau palais. Il sera achevé en un peu plus d'un an et accueillera les collections impériales, jusque là à l'étroit dans le Petit Ermitage...

  • 1865 : Léopold II, roi des Belges
  • Léopold II devient roi des Belges à la suite de son pére Léopold 1er de Saxe-Cobourg, élu roi en 1831...

  • 1903 : Premiers vols des fréres Wright
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    Les fréres Wibur et Orville Wright (36 et 32 ans) effectuent à tour de rôle quatre vols de quelques dizaines de métres sur la plage de Kill Devil, à Kitty Hawk, en Caroline du Nord (États-Unis).

    Quelques villageois témoins de ces modestes exploits ne se doutent pas qu'ils vont déboucher sur la naissance de l'aviation...

  • 1939 : Sabordage du cuirassé de poche Graf Spee
  • Le sabordage du cuirassé allemand Graf Spee met un terme à la bataille du Rio de la Plata et restaure la suprématie britannique sur les mers, trois mois aprés le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale.

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    Le cuirassé porte le nom d'un héros du précédent conflit, l'amiral comte Maximilian von Spee. Sous les ordres du commandant Hans Langsdorff, il sillonne l'océan Atlantique et l'océan Indien dés septembre 1939, coulant pas moins de neuf navires marchands britanniques.

    Traqué par trois vaisseaux anglais, l'Achille, l'Ajax, et l'Exeter, il affronte ceux-ci au large de Montevideo, dans le rio de la Plata, le 13 décembre 1939, puis se réfugie dans le port uruguayen. Mais l'Uruguay, pays neutre, le somme de prendre le large en vertu des conventions internationales. Le commandant du Graf Spee s'y résout mais, doutant de pouvoir résister aux navires britanniques qui l'attendent à la sortie de l'estuaire, il fait évacuer son équipage et saborde son navire au milieu de l'estuaire. Lui-même se suicide trois jours plus tard à Buenos Aires.

    Ce drame témoigne de l'âpreté des combats navals dés le début de la guerre, pendant que, sur le Continent, les soldats alliés restent l'arme au pied, dans la « drôle de guerre » (une expression de l'écrivain Roland Dorgelés)...

  • 1961 : L'Inde s'empare de Goa
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    Le pandit Nehru s'empare de la derniére possession portugaise en Inde le 17 décembre 1961 et clôt, ce faisant, une parenthése coloniale de quatre siécles et demi.

    Dés 1954, l'Inde indépendante avait négocié avec la France la rétrocession de ses comptoirs, Pondichéry, Chandernagor, Yanaon, Karikal et Mahé, dont les écoliers apprenaient naguére la liste par cœur.

    Le Portugal du dictateur Salazar refuse, lui, de renoncer au port de Goa, à 400 km au sud de Bombay. C'est par la force que l'Union indienne lui fera entendre raison !...

    Naissances

  • Émilie du Châtelet
    Née en 1706 à Paris - Décédée le 10 septembre 1749 à Lunéville
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    Figure singuliére du « Siécle des Lumiéres, Émilie de Breteuil, plus tard marquise du Châtelet, fut la premiére femme au monde à se vouer aux sciences. ■

  • Émile Roux
    Né en 1853 à Confolens (Charente) - Décédé le 3 novembre 1933 à Paris
  • Médecin, bactériologiste et immunologiste.

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    À la mort de son pére, principal du collége de Confolens, le jeune Émile Roux est élevé par sa sœur aînée et son mari. Il étudie à Aurillac et au Puy-en-Velay. Il obtient son baccalauréat à Clermont-Ferrand en 1871. Il obtient sa licence és sciences en 1871 et commence, en 1872, à étudier à la faculté de médecine de Clermont-Ferrand. Il travaille d'abord comme étudiant-assistant en chimie à la Faculté des sciences. De 1874 à 1878, il poursuit ses études à Paris, où il est admis comme assistant clinique à l'Hôtel-Dieu. De 1874 à 1877, il est éléve à l'École militaire du Val-de-Grâce, mais doit la quitter pour n'avoir pas présenté sa thése en temps voulu. Roux est renvoyé de l'armée en 1877.

    En 1878, il commence à travailler comme assistant à la Sorbonne au cours sur la fermentation, qui le recommande à Louis Pasteur, qui cherchait des assistants. Il travaille alors au laboratoire de Pasteur comme assistant de recherche de 1878 à 1883 à l'École normale supérieure de Paris, ses recherches étant axées sur l'origine microbienne des maladies. Il dédie ainsi toute sa vie à l'étude des microbes et des maladies infectieuses.

    Il étudie avec Pasteur le choléra des poules (1879-1880), la maladie du charbon (1879-1890), et participe à l'expérience célébre de Pouilly-le-Fort, expérience publique de vaccination d'animaux contre le charbon.

    En 1883, Roux présente sa thése de doctorat, intitulée Des nouvelles acquisitions sur la rage, où il décrit les recherches qu'il méne avec Pasteur sur ce sujet depuis 1881, et qui devaient conduire à la premiére vaccination contre cette maladie redoutable. Roux est alors reconnu comme un expert dans les sciences nouvelles qu'étaient la microbiologie médicale et l'immunologie. Pendant les quatre années qui suivent, Émile Roux est trés impliqué dans la création de ce qui devait être l'Institut Pasteur.

    En 1888, il publie avec Alexandre Yersin (1863-1943) le premier de ses travaux classiques sur l'origine de la diphtérie, due au bacille de Klebs-Loeffler, maladie alors trés fréquente et mortelle, particuliérement chez les enfants. Année importante dans sa carriére, il accepte le poste de directeur des services, et entre au conseil de rédaction des Annales de l'Institut Pasteur. Dans les années suivantes, Roux se dépense sans compter dans un grand nombre de recherches sur la microbiologie et l'immunologie pratique du tétanos, de la tuberculose, de la syphilis et de la pneumonie.

    En 1904, il est nommé directeur général de l'Institut Pasteur. Durant la Premiére Guerre mondiale, il est au Conseil d'hygiéne de l'armée. Il est le président d'honneur du Congrés de chirurgie de 1922.

    En 1916, il s'installe dans un petit appartement de l'hôpital Pasteur où il décéde. ■

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    Décès

  • Antoine Augustin Parmentier
    Né le 12 août 1737 à Montdidier (Somme) - Décédé en 1813 à Paris
  • Pharmacien militaire, agronome, nutritionniste et hygiéniste

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    Son pére ayant connu des revers de fortune, l'éducation de ses enfants est assurée par son épouse, aidée du curé de la paroisse. En 1755 il devient apprenti en pharmacie.

    N'ayant pas les ressources pour ouvrir sa propre officine, il décide de s'enrôler dans l'armée qui a besoin d'apothicaires. En mars 1757, il est affecté en tant que pharmacien de troisiéme classe dans les hôpitaux de l'armée de Hanovre. Dans une épidémie de dysenterie qui ravage l'armée, il donne des preuves de ses capacités. Le 16 octobre 1766, il emporte au concours la place d'apothicaire adjoint de l'hôtel des Invalides. Il passe sa maîtrise d'apothicaire gagnant-maîtrise le 28 mai 1774. Louis XVI fait de Parmentier un pensionnaire du roi aux Invalides. Il peut désormais se consacrer entiérement à ses recherches.

    C'est au cours de la guerre de Sept Ans comme prisonnier militaire en Allemagne que Parmentier goûte la bouillie de pommes de terre et qu'il reconnaît les avantages alimentaires de ce tubercule. À Hanovre, il découvre notamment sa culture en ligne qui augmente sa productivité. À la suite des famines survenues en France en 1769 et 1770, l'académie de Besançon propose en 1771, pour sujet de son prix, l'indication des substances alimentaires qui pourraient atténuer les calamités d'une disette. Parmentier établit, dans un Mémoire, qu'il était facile d'extraire de l'amidon d'un grand nombre de plantes, un principe nutritif plus ou moins abondant. L'Académie des Sciences, des Belles-Lettres et des Arts le récompense, malgré une interdiction du Parlement de cultiver la pomme de terre datant de 1748. En 1772, les membres de la Faculté de médecine de Paris planchent pendant de longues semaines sur le sujet et finissent par déclarer que la consommation de la pomme de terre ne présente pas de danger. Il rédige plusieurs mémoires pour promouvoir les vertus nutritionnelles de la pomme de terre pour l'homme.

    Il se penche par ailleurs sur la châtaigne (1780), sur le maïs ou blé de Turquie (1785). C'est un nutritionniste et un hygiéniste, traitant aussi des fécules, du pain, du sucre de raisin, s'intéressant aux produits laitiers. Il rédige plusieurs instructions lors de la disette de 1785. Pour remédier à la pénurie de sucre de canne, il préconise l'emploi de sucres de raisins et d'autres végétaux sucrés. Il s'intéresse à la conservation des farines, du vin et des produits laitiers.

    En 1772, il va tenter d'améliorer la qualité du pain distribué dans les hôpitaux et les prisons en imaginant une nouvelle méthode de panification. Parmentier s'occupe également de plusieurs sujets ayant trait à l'hygiéne : sécurité sanitaire des exhumations, qualité de l'eau, qualité de l'air notamment dans les salles d'hôpitaux, préconisation de l'entretien et de la vidange réguliére des fosses d'aisance.

    Il travaille aussi sur le maïs, l'opium et l'ergot de seigle. Il préconise la conservation de la viande par le froid. Il travaille également sur l'amélioration de la technique des conserves alimentaires par ébullition découverte par Nicolas Appert, en 1795 et publiée en 1810.

    Il rédige un Code pharmaceutique. Inspecteur général du service de santé de 1796 à 1813, il fait adopter la vaccination antivariolique par l'armée et s'occupe des conditions d'hygiéne sur les navires de la Marine. Trop jeune pour participer à l'aventure des encyclopédistes et trop vieux pour prendre part au début du XIXe siécle à la révolution des sciences, Parmentier est cependant un scientifique à l'œuvre remarquable par sa diversité. ■

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  • Simòn Bolìvar
    Né le 24 juillet 1783 à Caracas (Venezuela) - Décédé en 1830 à Santa Marta (Colombie)
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    Issu d'une riche famille créole du Venezuela, alors colonie espagnole, Simòn Bolìvar participe en 1810 à la guerre d'indépendance. Mais il entre bientôt en conflit avec Francisco Miranda, héros de la guerre de libération, qu'il fait arrêter et livre aux Espagnols ! Il devient dictateur et méne une répression brutale... C'est qu'une bonne partie de la population demeure opposée à l'indépendance. Les Espagnols reprennent pied dans le pays.

    Bolìvar s'enfuit mais revient à la charge l'année suivante avec l'aide intéressée des Anglais. Il libére la Nouvelle-Grenade (aujourd'hui la Colombie), proclame l'avénement d'une «Grande-Colombie" qui fédére la Nouvelle-Grenade et le Venezuela, puis libére l'Équateur et le Pérou avec l'aide de son lieutenant, Antonio Sucre.

    Peu aprés, la Colombie entre en guerre contre le Pérou tandis que le Venezuela s'émancipe et met fin à la Grande-Colombie. C'est l'effondrement du rêve panaméricain de Bolìvar. Malade et abandonné de tous, Simõn Bolìvar quitte le pouvoir. Il n'en reste pas moins le plus grand héros national de l'Amérique hispanique, au point de n'être plus connu que sous le surnom de « Libertador » (le « Libérateur ») et d'avoir donné son nom à un pays andin, la Bolivie. ■

  • Léopold II
    Né le 9 avril 1835 à Bruxelles (Belgique) - Décédé en 1909 à Laeken (Bruxelles, Belgique)
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    Léopold II devient roi des Belges, à la suite de son pére Léopold 1er de Saxe-Cobourg, élu roi en 1831. Né 30 ans plus tôt à Bruxelles, le nouveau souverain s'est préparé à sa tâche en multipliant les voyages. « Mon seul vœu, c'est qu'aprés moi la Belgique soit plus grande, plus forte et plus belle, » dit-il en montant sur le trône.

    Il réussit à consolider l'indépendance de la Belgique face aux visées de l'empereur des Français Napoléon III et surtout entreprend sur sa fortune personnelle la colonisation du bassin du Congo, au cœur de l'Afrique.

    Léopold II est un géant exubérant et un bon vivant qui aime la bonne chére... ainsi que les femmes. Mal marié à 18 ans à une archiduchesse, il défraie la chronique mondaine lorsque, veuf avec trois filles, il se met en ménage à 69 ans avec une jeune femme de 16 ans, Blanche de Vaughan, à laquelle il donne deux fils et qu'il épouse peu avant sa mort. Sa veuve se remariera avec son ancien fiancé. ■

  • Marguerite Yourcenar logo_af.gif
    Née le 8 juin 1903 à Bruxelles (Belgique) - Décédée 1987 à Mount Desert Island (États-Unis)
  • L'écrivain Marguerite de Crayencour, plus connue sous le nom de Marguerite Yourcenar, est une écrivaine française naturalisée américaine en 1947, auteur de romans et de nouvelles « humanistes ", ainsi que de récits autobiographiques. Elle fut aussi poéte, traductrice, essayiste et critique littéraire

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    Son premier poéme dialogué, Le Jardin des chiméres, est publié à compte d'auteur en 1921 et signé Yourcenar, anagramme de Crayencour à l'omission d'un C prés, qui deviendra son patronyme légal en 1947 lors de sa naturalisation comme américaine.

    Elle accompagne son pére dans ses voyages où elle découvre avec lui la Villa d'Hadrien à Tivoli ; elle l'observe, assiste à ses amours dont elle fera la trame de Quoi ? L'Éternité.

    En 1929, elle publie son premier roman, inspiré d'André Gide, d'un style précis, froid et classique : Alexis ou le Traité du vain combat. Aprés le décés de son pére, en 1929, Marguerite Yourcenar méne une vie bohéme entre Paris, Lausanne, Athénes, les îles grecques, Constantinople, Bruxelles, etc. Marguerite Yourcenar est bisexuelle, elle aime des femmes et tombe amoureuse d'un homosexuel, André Fraigneau, écrivain et éditeur chez Grasset...

    Elle publie les Nouvelles orientales, échos de ses voyages, Feux, composé de textes d'inspiration mythologique ou religieuse entrecoupés d'apophtegmes, où l'auteur traite sur différents modes le théme du désespoir amoureux et des souffrances sentimentales, repris plus tard dans Le Coup de grâce (1939), court roman sur un trio amoureux ayant pour cadre la Courlande pendant la guerre russo-polonaise de 1920.

    En 1939, elle part pour les États-Unis rejoindre Grace Frick, alors professeur de littérature britannique à New York et sa compagne depuis une rencontre fortuite à Paris en 1937. Les deux femmes vécurent ensemble jusqu'à la mort de Frick d'un cancer en 1979.

    Son roman Mémoires d'Hadrien, en 1951, connaît un succés mondial et lui vaut le statut définitif d'écrivain, consacré en 1970 par son élection à l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique, et dix ans plus tard, par son entrée à l'Académie française, grâce au soutien actif de l'écrivain et académicien Jean d'Ormesson. Yourcenar est la premiére femme à siéger à l'Académie française élue en 1980 au siége n° 3. Elle dit avoir longtemps hésité, pour le choix de son sujet, entre l'empereur Hadrien et le mathématicien-philosophe Omar Khayyam.

    Des romans historiques aux mémoires autobiographiques, l'œuvre de Yourcenar s'inscrit en marge du courant engagé de son époque et se caractérise d'abord par sa langue, au style épuré et classique, et aussi par son esthétisme et le désir d'affirmer la finalité de la littérature : la narration. Inspirée par la sagesse orientale, et surtout par la philosophie gréco-latine, la pensée de l'écrivain ne s'est jamais éloignée de l'humanisme de la Renaissance.

    Yourcenar lisait couramment le grec ancien et le latin et connaissait parfaitement les textes antiques. Pour la rédaction des Mémoires d'Hadrien, elle s'obligea à lire ou relire tous les textes majeurs de l'époque d'Hadrien.

    Son abondante correspondance a été publiée partiellement sous le titre Lettres à des amis et quelques autres (Gallimard, 1995) puis par ce même éditeur (trois volumes parus à ce jour pour 1951 à 1963).

    Court aperçu de son œuvre : Le Jardin des chiméres (poésie), Les dieux ne sont pas morts (poésie), Alexis ou le Traité du vain combat (roman), La Nouvelle Eurydice (roman), La mort conduit l'attelage, Feux (poémes en prose), Les Songes et les Sorts, Nouvelles orientales, (nouvelles), Mémoires d'Hadrien (roman), L'Œuvre au noir (roman). ■

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